En bref…
Mix-Cité est une associa- tion loi 1901 créée à Paris en 1997. Association fémi- niste, mixte, antisexiste et internationaliste, elle exi- ste aussi à Toulouse, Orlé- ans, Lille et Nantes. Créée à Rennes en novembre 2002, Mix-Cité revendique une réelle égalité entre hommes et femmes.

Journée d’action du 1er décembre 2007 contre les jouets sexistes

Publié le 21 septembre 2007, mise à jour le 23 août 2009
par Marine

Après le forum associatif Tam-Tam et la tournée bretonne de la Mère Noël sur les marchés, le temps fort de la campagne contre les jouets sexistes menée par Mix-Cité Rennes s’est déroulée le samedi 1er décembre, place de la Mairie. Grâce à nos partenaires associatifs (Théâtre-Forum Contre l’Homophobie, Centre Gay Lesbien Bi Trans de Rennes, Volte Face-Magazine, Planning Familial d’Ille-et-Vilaine) et institutionnels (Délégation Régionale aux Droits des Femmes, Ville de Rennes, Conseil Régional, Mission égalité des chances du rectorat, Centre d’Information aux Droits des Femmes de Rennes) cette journée a été un véritable succès !

Au total plus de 300 personnes, enfants et adultes, ont pu profiter des différentes animations et espaces de réflexion et de discussion.

La chorale de fées ministes a mis le feu à la Place de la Mairie grâce à des chants de Noël brillamment détournés !

Chorale de fées ministes

La Mère Noël avait spécialement fait le voyage jusqu’à Rennes pour prendre les commandes de jouets des enfants pour le 25 décembre. Elle leur a également proposé des photos polaroïd afin de marquer ce grand jour !

Photos avec la Mère Noël

Chaque enfant s’est vu remettre un sac qui contenait plusieurs cadeaux afin de prolonger à la maison la réflexion sur l’attribution sexiste des jouets : des autocollants, un contre-catalogue et un livret de jeux combiné avec un conte anti-sexiste.

Distribution de cadeaux

Les sacs distribués aux enfants :

L’exposition a permis aux plus grands de comprendre les mécanismes et les conséquences de l’attribution sexiste des jouets.

Exposition

Le jeu de l’oie a permis de parler du sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
en général avec les enfants :

Jeu de l'oie

Le son de la mystérieuse Mère Noël est à écouter ici. Sur la place de la Mairie une cabine permettait d’écouter le son en direct.

Les deux représentations des saynètes de théâtre ont été jouées à guichets fermés ! Un moment privilégié pour qu’adultes et enfants réfléchissent ensemble à déjouer le sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
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Le stand de littérature de jeunesse non-sexiste. On pouvait y dénicher les ouvrages de la maison d’édition Talents-Hauts. (N’hésitez pas à passer commande en nous envoyant un mail, il nous reste quelques exemplaires !)



Le Rennais, décembre 2007


Retrouvez l’article de Rennes Infhonet.




Le Monde libertaire N° 1497 - du 6 au 13 décembre 2007

SEXISTES DES LE BIBERON

La Mère Fouetarde n’aime pas les jouets sexistes

Bientôt Noël, comment échapper, lorsqu’on a des gamins, au délire mercantile, consumériste et sexiste, répandu par l’industrie du jouet ? Le Collectif contre les jouets sexistes sort à cette occasion un ouvrage (1) qui remet les pendules à l’heure et prévoit encore cette année, une série d’actions et de prises de paroles publiques dans les grands magasins de jouets.

Apprentissage du sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.

Les jouets ne sont-ils pas le reflet d’une certaine réalité ? Quand on sait qu’aujourd’hui, les femmes continuent à exécuter des deux tiers des tâches ménagères et s’accordent beaucoup moins de temps libre que les hommes et que malgré le mouvement féministe, la part des hommes dans les tâches domestiques n’est passée que de 32 à 35 % de 1986 à 1999. Les discours qui entourent ces déséquilibres ont tendance à s’appuyer sur une prétendue « nature » différente entre les sexes pour justifier les inégalités. Or, quand on observe le marché du jouet on doute fort que les choses s’arrangent pour faire évoluer les enfants, adultes de demain vers une société plus égalitaire. Les enfants reçoivent une foule d’informations explicites et implicites, dès leur plus jeune âge sur « comment doit être une fille et comment doit être un garçon », sans laisser beaucoup de choix et sans tenir compte de la diversité des tempéraments et des personnalités. Lorsqu’on croit parler des deux sexes, on parle en fait des deux genres. Déjà en 1949, Simone de Beauvoir écrivait « On ne naît pas femme, on le devient ». Par exemple, dans les albums de jeunesse, il y a deux fois plus d’ouvrages présentant un héros plutôt qu’une héroïne. Dans l’étude de 537 albums, l’association Du côté des filles n’a compté qu’une seule femme, ainsi qu’une seule reine qui gouverne son royaume. En revanche, on trouve une quantité importante d’hommes rois, ministres, médecins, scientifiques, historiens, écrivains, policiers, des métiers liés au pouvoir.

Les jouets sont politiques

On peut considérer que le jouet est inoffensif et n’intervient pas en tant qu’objet culturel, en somme, qu’il peut « être neutre ». Or, il n’en est rien, le jouet joue bel et bien le jeu de la relation entre le « monde des adultes » et « le monde des enfants », entre la production et la consommation. Il suffit de se rendre dans un magasin de jouet ayant pignon sur rue pour s’en apercevoir. Déjà la moitié des jouets exposés comportent l’impression de marques et de produits de grande consommation. Il s’agit d’un marché qui pèse de plus en plus lourd, écartelé entre marketing et publicité. De plus, le jouet est devenu, bien souvent l’occasion d’exercer un rapport de force, de négociation, voire de transactions. Sandrine Vincent rappelle qu’il peut être investi comme « un objet de pression, de chantage et même de répression ». Enfin, le marché du jouet est surtout une « bonne valeur » qui ne cesse de croître, avec plus de 17 milliards d’euros de chiffre d’affaire en Europe. Le plus gros producteur est la Chine et la France, second consommateur en Europe, avec 63 % d’importations venues des sweatshops (ateliers de la sueur) d’Asie, notamment de Chine, sous traitants des grandes marques comme Disney et Mattel, qui, comme le rappelle le réseau solidarité, exploitent essentiellement des jeunes femmes, paysannes peut scolarisées pour des salaires de misère et dans des conditions de travail scandaleuses : heures supplémentaires gratuites, manipulation de substances toxiques, horaires inhumains, absence de syndicat et de congés payés, retards de salaires, etc. Et nous, militants avons le pouvoir et la possibilité de remettre en question la consommation et la production de jouets, ainsi que l’apprentissage du sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
qui s’exprime à travers eux.

Naissance des jouets roses et bleus

Même si le jouet existe depuis l’antiquité, alors surtout chargé de sens mystique, c’est à partir du 19ème siècle qu’il est associé au jeune âge, tandis que l’enfant, contrairement au Moyen-Âge, n’est plus considéré comme « un petit adulte » qui partage les mêmes contraintes que ses parents. A cette époque leur fabrication passe de l’artisanat à la production industrielle, tandis que leur prix de revient diminue. On voit alors apparaître les premiers soldats de plombs, poupées et automobiles miniatures, avec l’institution des cadeaux, notamment via le père Noël qui, inspiré du religieux saint Nicolas voit le jour dans un poème écrit par un théologien en 1822, représenté pour la première fois en 1863 dans une revue et vulgarisé en 1930 par la firme Coca-Cola sous sa forme définitive, costume rouge et tronche de bon vivant. Le délire « jouetistique » peut battre alors son plein, avec la différenciation bien nette entre les jouets pour les filles (rose bonbon) et les jouets destinés aux garçons (bleu ciel). Or, tandis que les enfants ne conçoivent, selon Harris Judith, pleinement la différence des sexes que vers l’âge de 3 ans, dès leur naissance, par ces couleurs, une différenciation de leur sexe leur est imposée. Dès 18 mois, les garçons sont invités à jouer, selon une marque de jouets, sur le « tapis route, un rêve de petit garçon », au même âge, les petites filles ont droit, elles à « une poupée légère, souriante et agréable au touché, qui aura tout pour séduire sa future petite maman » ! Bien sûr, d’aucuns pourraient opposer que « les enfants sont libres de choisir », ce n’est pas l’avis du psychologue Pierre Tap qui remarque que « l’enfant en vient à aimer ce qu’il a le droit ou la possibilité de posséder, à apprécier les jouets qui peuvent être siens et à rejeter ceux qui ne font pas partie de son champ d’appropriation ». Les jouets sexistes participent donc directement et dès le plus jeune âge à la construction de la féminité et de la virilité, qui sont non seulement de véritables entraves à l’épanouissement personnel et social de l’enfant, mais également à celui de la société tout entière.

« Féminité, virilité y’en a marre » (1)

Germaine Greer dans La femme eunuque montre comment s’effectue la castration psychologique de la petite fille « pleurnicharde, autodestructrice et passive », qui permettra de dire ensuite que ce comportement est « la preuve d’une nature féminine spécifique ». Mère, ménagère, femme séduisante et amoureuse, voilà tout ce que proposent les jouets qui lui sont plus particulièrement destinés. A partir de l’âge de 3 ans, elles peuvent ainsi être « mère » de poupons de taille presque réelle qui boivent, font pipi, pleurent, sucent leur tétine et quand ils parlent c’est pour dire « maman », mais jamais « papa » ! Plus âgées, elles ont le droit à devenir infirmières, gardes-malades, sages-femmes, tandis que les garçons tiennent le rôle de docteurs et chirurgiens. Une grande place leur est réservée… en cuisine ou au ménage, cuisinières, machines à laver, aspirateurs, bref, tout ce qui reproduit le cliché du partage des tâches dans la famille, tandis que les petits garçons ont droit aux établis de bricolage… On ne peut oublier tous les jouets qui apprennent à la petite fille qu’elle doit avant tout « se faire belle » comme le fait la fameuse poupée Barbie, au sourire permanent. Vendue toute les six secondes dans le monde, son image terrifiante de mannequin parfaite poursuit encore les petites filles, plusieurs années après qu’elles aient cessé d’y jouer, à travers les courriers personnels adressés à la marque ou le Club Barbie. Le Manuel des filles édité par Nathan propose 250 activités essentiellement tournées vers les quatre domaines de la beauté, de la coiffure, des accessoires de mode et des bijoux. Pendant ce temps, les garçons ont tout loisir de se concentrer sur leurs domaines réservés par des jouets axés sur la technique, la conquête, la puissance et… la guerre ! Playmobil propose, par exemple, une douzaine de jeux sur la police : patrouilleurs à vélo, à cheval, en fourgon, hélicoptère, bateau, commissariat-prison « équipé d’une centrale radio, d’un ordinateur, d’une téléphone et d’une cellule avec caméra ». S’agit-il encore de jouets ou de propagande pour la paranoïa sécuritaire ? Il faut même noter qu’à la suite d’une attaque à main armée qui a fait des blessés, le BHV à Paris a décidé de supprimer le rayon armes des jouets de son magasin, c’est pour dire…

Familles, je vous hais !

Pour ce qui concerne le contrôle de l’identité de genregenreCe terme est promu par l'histoire des femmes depuis le milieu des années 1980. En parlant de genre, on entend que la condition et l'identité des femmes comme des hommes sont le résultat d'une construction sociale et culturelle dans un contexte donné. Cette conception s'oppose aux idées essentialistes selon lesquelles l'identité féminine ou masculine dépend presque exclusivement des différences biologiques., « le vrai homme et la vraie femme » ont pignon sur les rues des magasins de jouets. Ils ignorent les hommes efféminés ou les femmes masculines. Homophobie et sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
qui ne glorifient que la famille. D’ailleurs, selon l’étude Gender Shock, offrir une poupée à un garçon reste un blocage bien réel et ceci, toutes classes sociales confondues. L’idée selon laquelle, si un petit garçon joue avec une poupée, il a toutes les chances de devenir homosexuel est encore largement répandue. La norme hétérosexuelle joue donc deux types de rôles auprès des enfants : le rappel à l’ordre de son genregenreCe terme est promu par l'histoire des femmes depuis le milieu des années 1980. En parlant de genre, on entend que la condition et l'identité des femmes comme des hommes sont le résultat d'une construction sociale et culturelle dans un contexte donné. Cette conception s'oppose aux idées essentialistes selon lesquelles l'identité féminine ou masculine dépend presque exclusivement des différences biologiques. pour les garçons essentiellement et l’intégration d’un modèle unique et obligatoire de couple et de famille, pour les petites filles. La norme hétérosexuelle renforce et complète donc les contraintes de virilité et de féminité. En général, la belle femme est la gardienne du foyer et le symbole de la beauté, l’homme fort s’occupe de la sphère publique. Dans les années 70, de nombreuses expériences scientifiques ont été menées, notamment aux Etats-Unis, pour « soigner » les enfants dont le comportement ne correspondait pas à leur sexe. L’ouvrage Contre les jouets sexistes en rapporte plusieurs.

Comment sortir du cercle infernal ?

La seconde partie du livre se concentre sur les alternatives et luttes contre les jouets sexistes. Partant du principe que le jouet industriel s’est surtout développé pour combler la solitude de l’enfant, le jeu, lui, se présente plutôt comme une expérience collective, mais, le collectif propose également d’autres pistes. Comme, stopper la course effrénée vers toujours « plus » de jouets à la mode en achetant, par exemple, des jouets dans les brocantes. Les adultes peuvent aussi encourager la circulation des jouets entre les sexes et redistribuer les jouets les plus intéressants à toutes et tous. Les jeux de construction et d’initiation aux sciences gagneraient ainsi à être investis par les filles. Pourquoi ne pas suggérer d’autres scénarios familiaux moins normés : un groupe qui emménage dans la même maison, un personnage qui a plusieurs amoureux ou amoureuses, des familles qui adoptent des enfants, etc. On peut aussi éviter d’offrir des jouets guerriers, qui banalisent la guerre et l’assassinat. Les gamins sauront bien s’ils on envie de « jouer à la guerre » s’inventer une arme en détournant un objet ou simplement en le mimant. En effet, offrir une boîte de maquillage à une petite fille ou une arme factice à un petit garçon n’est pas un geste sans signification. A travers ces objets, on offre, consciemment ou non, une représentation des rôles sociaux féminins et masculins aux plus jeunes qui doivent se conformer au genregenreCe terme est promu par l'histoire des femmes depuis le milieu des années 1980. En parlant de genre, on entend que la condition et l'identité des femmes comme des hommes sont le résultat d'une construction sociale et culturelle dans un contexte donné. Cette conception s'oppose aux idées essentialistes selon lesquelles l'identité féminine ou masculine dépend presque exclusivement des différences biologiques. dicté par la société. Même si les enfants peuvent détourner et pervertir les objets mis entre leurs mains, leur « libre choix » reste dépendant des adultes qui fabriquent, commercialisent et achètent ces jouets. A la fin de l’ouvrage, le collectif énumère un certain nombre d’expériences des professionnels de l’éducation des enfants qui pensent et vivent leur métier en essayant de stopper le conformisme des enfants. Ils et elles essayent de faire évoluer les représentations stéréotypées de élèves, en analysant les catalogues de jouets pour enfants en classe et constatent que : c’est possible ! Depuis 2001, le Collectif contre les jouets sexistes pratique une campagne annuelle d’actions, avec débats et interpellations diverses, notamment dans les grands magasins distributeurs de jouets, autour d’un contre-catalogue distribué aux passants par une chorale qui entonne des chansons aux paroles détournées ou par des militants et militantes qui animent un spectacle de marionnettes. Cette année encore, le Collectif contre les jouets sexistes organise une série d’actions durant la « période des fêtes ». Il se compose du mouvement mixte pour l’égalité des sexes Mix-cité, Le Collectif contre le publisexisme, domicilié au 145 rue Amelot 75011, Paris et Les panthères roses, groupe d’activistes lesbiennes, trans et gay. Nous ne manquerons pas de vous en tenir informés dans l’agenda du Monde libertaire.

Patrick Schindler Groupe-claaaaaash@federation-anarchiste.org Et militant du Collectif contre les jouets sexistes

(1) Contre les jouets sexistes, Collectif, éditions l’Echappée, disponible à la librairie Publico, 145 rue Amelot 75011 Paris. (2) Slogan lancé par les « Gouines Rouges », dans les années 70


Lire l’article : http://www.rue89.com/2007/12/16/un-...


Note de lecture pour Le Monde comme il va du jeudi 30 novembre

Si vous êtes, comme moi, l¹heureux parent d¹un enfant en bas-âge, vous aurez tout intérêt à vous pencher sur la dernière publication des excellentes éditions de l¹Echappée intitulée « Contre les jouets sexistes ». En une série de chapitres courts et éclairants, les auteurs nous rappellent que « les enfants reçoivent une foule d¹informations explicites et implicites sur comment doit être une fille et comment doit être un garçon, sans laisser beaucoup de choix et sans tenir compte de la diversité des tempéraments et des personnalités. » La première partie du livre s¹intéresse au sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
dans les jouets, à la façon dont ceux-ci « aident » l¹enfant à appréhender le monde qui les entoure : ils « aident » la fillette à comprendre qu¹elle sera mère et ménagère un jour, et devra toujours se soucier de son apparence physique ; ils « aident » le garçon à saisir à quel point l¹avenir du monde est entre ses mains viriles : à lui le sport, l¹aventure et le rapport des forces. Dans la seconde partie de l¹ouvrage, les auteurs nous proposent quelques pistes pour combattre l¹influence néfaste de cette industrie du jouet : favoriser les jeux coopératifs et la créativité de l¹enfant, éduquer contre la violence (et non faire de celle-ci un tabou) et surtout informer les parents afin qu¹il ne calque pas l¹éducation qu¹il donne [à leurs enfants] sur des modèles normatifs figés et discriminatoires ». Celles et ceux qui ont l¹habitude des problématiques féministes et socio-éducatives n¹apprendront sans doute pas grand-chose en lisant cet ouvrage. Mais sa clarté, le refus du jargon font de « Contre les jouets sexistes » un excellent outil pour déciller les yeux de celles et ceux qui nie ou relativise « l¹ampleur de la discrimination sexiste que subissent les enfants ».


Magazine Milk, décembre 2007, numéro 18.


Isabelle de Mix-Cité Paris a débattu avec Armelle Le Bigot-Macaux, pdgère ABC+ sur le thème « les jouets sont-ils scandaleusement sexistes ».

Radio France Internationale – Le débat du jour – 25 décembre de 19h15 à 19h30

écouter l’émission :http://www.rfi.fr/radiofr/editions/...



Pour plus d’information sur la campagne contre le sexisme dans les jouets : Education : le sexisme dans les jouets et Campagne contre les jouets sexistes.
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tract 1er décembre 2007
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