En bref…
Mix-Cité est une associa- tion loi 1901 créée à Paris en 1997. Association fémi- niste, mixte, antisexiste et internationaliste, elle exi- ste aussi à Toulouse, Orlé- ans, Lille et Nantes. Créée à Rennes en novembre 2002, Mix-Cité revendique une réelle égalité entre hommes et femmes.

Interventions dans les écoles

Publié le 26 juin 2007, mise à jour le 23 août 2009

Article paru dans Ouest France (le jeudi 11 janvier 2007) sur notre intervention au collège Les Chalais à Rennes.

Au collège Les Chalais, on combat le sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.

Mardi après-midi, l’association Mix-cité est allée à la rencontre des élèves de 4e.

Lutter contre les remarques sexistes, faire tomber les clichés, élargir les possibilités d’orientation pour les garçons comme pour les filles, une priorité.

Pas toujours facile les relations garçon-fille en 4e. Au collège, on se teste « c’est un âge où les élèves sont très actifs, très en contact les uns avec les autres, sont parfois dans le registre de la provocation. Et l’on entend des remarques sexistes dans la cour, explique Sandrine Goacolou, conseillère principale d’éducation au collège Les Chalais. On a des problèmes autour des blondes qui peuvent souffrir beaucoup. » Des filles montrent un côté rebelle comme pour prouver qu’elles ne se laissent pas marcher sur les pieds et pour ne pas être cataloguées comme « faibles ».

Certaines en viennent même à se bagarrer. D’autres comportements sont apparus « avec des filles qui n’osent plus se mettre en jupe alors que d’autres n’hésitent pas à monter leur nombril, précise Fabienne Landreau, professeur d’espagnol. Parfois, elles ne veulent plus aller en sport, ou sont complètement inhibées lorsqu’il s’agit de prendre la parole. Il y a aussi des choses qui se passent à l’extérieur de l’établissement qui nous échappent. »

« La vidange, pas pour une femme ! »

Plusieurs professeurs de différentes disciplines se sont emparés du sujet né au départ d’un projet Commenius autour de l’évolution de l’image et du statut de la femme depuis l’Antiquité. Études de textes, exposition, portraits de femmes, interview, théâtre « mais aussi réflexion de ces élèves en devenir. Pour que le projet serve dans la vie de tous les jours. Là, c’est délicat. Il ne s’agit pas de remettre en cause des valeurs culturelles traditionnelles, ni l’éducation donnée par les parents. C’est là que les associations peuvent nous aider ».

Mardi après-midi, l’association Mix Cité qui lutte pour l’égalité des sexes est venue parler sexismesexismeLe sexisme est une forme de discrimination qui impose un rapport hierarchique entre les deux sexes: c'est le fait de penser qu'un sexe est supérieur à un autre. Ce rapport hierarchique se fait généralement au détriment des femmes, en instaurant une domination masculine. Arme du patriarcat, le sexisme est présent dans toutes les sphères de la société.
Aujourd'hui les discriminations sexistes sont illégales dans la plupart des pays occidentaux mais elles continuent à perdurer quotidiennement.
aux élèves sous forme de jeux. En petits groupes, ils ont épluché les catalogues de jouets ou répondu à des questions sur la répartition des tâches ménagères, les violences conjugales, les tâches que les hommes et les femmes peuvent faire ou pas... « Une vidange, ce n’est pas pour une femme » lance un élève. « Tout s’apprend, rétorque Camille. Au départ aussi bien les hommes que les femmes taillaient des silex. »

Et alors pourquoi offre-t-on des aspirateurs aux petites filles ? « J’ai offert une voiture téléguidée à ma cousine et quand j’étais petit j’ai joué à la poupée » confie David. « Les filles veulent imiter leur mère » avance Christopher. Et si votre fils veut faire de la danse et votre fille du football ? « Ils feront ce qu’ils veulent, répond du tac au tac Valentin. Il y a bien des équipes féminines de foot et des danseurs de ballet. » « Dans mon club, la seule fille de l’équipe est goal et capitaine, le rôle le plus important » se félicite David. Ça discute davantage sur l’orientation « Un homme ne va pas aller dans la mode quand même ! » ose un garçon « Pourtant, il y a des grands couturiers », rétorque son voisin. « Les femmes sont plus intéressées par l’esthétique, l’homme s’en fout. » « Parle pour toi ! »

Dans la salle voisine, les élèves ont choisi des loisirs : fitness, faire les boutiques et lire pour les femmes, faire du sport et regarder la télévision pour les hommes. Côté métier, elles sont secrétaires, professeurs, vétérinaires, ils sont policiers, maçons, mécaniciens. À la maison, les femmes font le ménage tandis que les hommes bricolent et tondent la pelouse. « Ils ont conscience qu’ils reproduisent des clichés, mais ne trouvent pas toujours les mots » explique Johanna de l’association Mix cité. « Il faut sortir des stéréotypes, insiste Sandrine Goacolou, car au moment de l’orientation en fin de 3e, ils se ferment des portes. » Le projet se poursuit avec un temps fort autour du 8 mars.

Agnès LE MORVAN.


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